Les enjeux sécuritaires liés au tramway de Jérusalem

Mercredi 22 octobre, l’attaque à la voiture bélier d’un Palestinien contre des piétons aux abords d’une station du tramway – un bébé de trois mois a été tué – s’inscrit dans une longue série d’actions visant cette infrastructure de transport et ses passagers.

Jerusalem

Cliquer sur la carte pour l’afficher en grand

L’analyse cartographique des attaques permet de constater qu’elles ont toutes lieu sur un tronçon précis, celui situé à Jérusalem-Est. Or, c’est dans cette partie de la ville que se situent les quartiers palestiniens les plus denses (Beit Hanina, Shouafat, Sheikh Jarrah), ainsi que des quartiers juifs (Pisgat Zeev, French Hill, Givat Tsérfatite), illégaux selon le droit international.

En traversant ces communautés, le tramway connecte des populations qui ne se fréquentent pas et que le conflit israélo-palestinien oppose.

Aussi, à chaque nouvelle montée de tension entre Israël et le Hamas, on assiste à une recrudescence des actes de vandalisme contre le tramway aux abords des quartiers palestiniens. Cela fut le cas en novembre 2012, à la suite de l’opération Pilier de défense, mais surtout cet été, lors de l’opération Bordure protectrice.
Plus d’une centaine d’actes de vandalisme, parfois très destructeurs (jet de pierres ou de cocktail Molotov, destruction des stations et des poteaux électriques, arrachage des rails), ont été répertoriés par la société qui exploite le tramway. Les coûts se chiffrent à 7,5 millions d’euros.